jeudi 19 février 2015
Tu as enfin revu
Louise. Louise t’a enfin revu. Vous vous êtes revus. Je ne sais pas qui a vu
l’autre le premier, ou quel est le premier qui a vu l’autre et peu importe.
Tout ce que je sais vous le savez, et vous savez que je le sais. Donc je n’ai
pas besoin de l’écrire, car tu liras un fait que tu connais déjà. Le médecin
m’a conseillé de ne pas encombré ton cerveau convalescent. Cependant par
charité chrétienne, je vais me faire un plaisir de te narrer sans aucun détail
votre rencontre.
Vous étiez heureux
comme deux personnes qui sont heureuses de se retrouver. Et pas n’importe
quelle personne : Un frère et une sœur séparée par un choc terrible. Un
frère qui a failli ne plus revoir sa sœur. Une sœur qui n’aurait pu revoir que
le corps inanimé de son frère. Vous le saviez tous les deux. Votre rencontre a
été un bonheur.
Sur le chemin du
retour, Louise pleurait à chaudes larmes. Tu lui manquais déjà. Elle
disait :
- Papa je ne pleure
pas parce que je suis triste, je pleure parce je suis heureuse.
Elle est pressée de te
revoir.
Terminé pour
aujourd’hui. J’ai la table à débarrasser. Je suis malade comme un canidé. J’ai rendez-vous
chez le médecin et ensuite je viens te voir.
Bisous
Le bel au bois dormant
Fin (j’espère)
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