Je publie avec l'accord de mon fils Vivien, les lettres journalières que je lui ai adressées. Cela est probablement une forme d’exhibitionnisme, mais aussi un partage thérapeutique.

dimanche 5 juin 2016

Quarante-quatrième lettre


jeudi 19 février 2015

Tu as enfin revu Louise. Louise t’a enfin revu. Vous vous êtes revus. Je ne sais pas qui a vu l’autre le premier, ou quel est le premier qui a vu l’autre et peu importe. Tout ce que je sais vous le savez, et vous savez que je le sais. Donc je n’ai pas besoin de l’écrire, car tu liras un fait que tu connais déjà. Le médecin m’a conseillé de ne pas encombré ton cerveau convalescent. Cependant par charité chrétienne, je vais me faire un plaisir de te narrer sans aucun détail votre rencontre.
Vous étiez heureux comme deux personnes qui sont heureuses de se retrouver. Et pas n’importe quelle personne : Un frère et une sœur séparée par un choc terrible. Un frère qui a failli ne plus revoir sa sœur. Une sœur qui n’aurait pu revoir que le corps inanimé de son frère. Vous le saviez tous les deux. Votre rencontre a été un bonheur.
Sur le chemin du retour, Louise pleurait à chaudes larmes. Tu lui manquais déjà. Elle disait :
- Papa je ne pleure pas parce que je suis triste, je pleure parce je suis heureuse.
Elle est pressée de te revoir.
Terminé pour aujourd’hui. J’ai la table à débarrasser. Je suis malade comme un canidé. J’ai rendez-vous chez le médecin et ensuite je viens te voir.
Bisous



                           
Le bel au bois dormant
                 Fin (j’espère)

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